L’intelligence artificielle (IA) transforme en profondeur le paysage de la santé. Le récent rapport sur l’état des lieux de l’IA en santé (février 2025) dresse un constat clair : les technologies numériques, lorsqu’elles sont bien encadrées, offrent un potentiel considérable pour améliorer la qualité des soins, optimiser les parcours patients, soutenir la recherche médicale… mais aussi simplifier le quotidien des professionnels de santé.

L’IA intervient désormais dans de nombreux champs : aide au diagnostic, interprétation d’images médicales, personnalisation des traitements, évaluation de l’expérience patient… Les dispositifs médicaux numériques (DMN) se multiplient, portés par des politiques publiques ambitieuses, des appels à projets régionaux et un encadrement éthique et réglementaire de plus en plus structuré (AI Act, guides de la HAS, principes d’ethics by design). Les expérimentations locales montrent que les outils basés sur l’IA peuvent soulager les praticiens, fiabiliser les décisions cliniques, et mieux exploiter les données de santé.

Mais au-delà du soin à proprement parler, ces technologies innovantes trouvent aussi leur place dans des fonctions plus transverses et stratégiques du cabinet médical : la gestion financière. C’est un enjeu souvent sous-estimé, mais déterminant pour la pérennité des structures de soins.

Les écueils d’une gestion classique et manuelle en cabinet

Dans la majorité des cabinets médicaux, la gestion financière reste encore largement manuelle, éclatée entre plusieurs outils, voire reléguée à la fin du mois faute de temps. Ce fonctionnement présente de nombreuses limites qui impactent directement la trésorerie du praticien.

Parmi les écueils les plus fréquents :

  • Les relances oubliées ou tardives : faute d’un système automatique, certains paiements restent en attente plusieurs semaines, voire passent à la trappe.
  • Une visibilité floue sur les flux financiers : sans tableau de bord centralisé, il devient difficile de savoir en temps réel quels actes ont été réglés, lesquels sont en attente ou litigieux.
  • Une comptabilité déconnectée du terrain : les rapprochements entre rendez-vous, facturation et paiements prennent du temps et augmentent les risques d’erreur.
  • Un manque de souplesse dans les moyens de paiement : l’absence de solutions en ligne ou de paiements différés peut freiner certains patients, notamment dans le cadre de consultations à distance.
  • Une charge mentale inutile : passer du temps à relancer manuellement des paiements ou à vérifier les encaissements nuit à la disponibilité du praticien pour son cœur de métier : soigner.

Ces freins ne sont pas une fatalité. Grâce aux nouvelles technologies, il est désormais possible d’optimiser cette gestion pour en faire un levier de performance, et non plus un poids.

Les nouvelles technologies au service des encaissements et de la trésorerie

Heureusement, des solutions intelligentes voient le jour pour automatiser et fiabiliser ces processus.

Par exemple, des plateformes comme MY HEALTHY, dédiées aux paiement de santé peuvent automatiser l’encaissement après chaque consultation, y compris à distance. Ces outils peuvent s’intégrer de plus en plus facilement aux logiciels métier et permettent un suivi en temps réel des paiements, réduisant les erreurs humaines et les oublis.

Des rappels intelligents pour des paiements à l’heure

Grâce à l’IA, il est désormais possible d’envoyer des rappels de paiement personnalisés et automatisés, à des moments stratégiques, en fonction du profil du patient, de son historique de règlement ou du type de consultation. Cela améliore significativement le taux de recouvrement sans nécessiter d’intervention humaine.

Ces outils ne se limitent plus à la simple relance : ils s’accompagnent de tableaux de bord financiers dynamiques qui offrent aux praticiens une vision claire et en temps réel de leur activité économique. Encaissements du jour, actes facturés non réglés, paiements en attente ou en retard, taux de recouvrement par type de consultation… tout est centralisé et accessible en quelques clics.

Cette transparence sur les flux financiers permet non seulement de mieux anticiper les rentrées d’argent, mais aussi de repérer rapidement les anomalies ou les retards de paiement. C’est un levier précieux pour sécuriser la trésorerie et piloter l’activité du cabinet avec sérénité.

Une meilleure gestion même à distance

Alors que la télémédecine se développe, la question du paiement sécurisé à distance devient centrale. Les outils actuels permettent non seulement de gérer les rendez-vous et les téléconsultations, mais aussi de déclencher les paiements en ligne ou par sms dès la fin de l’acte médical. Cela simplifie la gestion, tant pour le praticien que pour le patient, et réduit les risques d’impayés.

Intégration fluide grâce aux API : vers une automatisation complète

MyAPI de MY HEALTHYPour les cabinets médicaux confrontés à une gestion financière complexe, l’intégration d’une API dédiée peut transformer radicalement leur quotidien administratif. C’est précisément ce que propose MY API de MY HEALTHY, une interface conçue pour automatiser et centraliser les flux de paiements au sein de logiciels métiers.

Grâce à cette API, les praticiens peuvent synchroniser automatiquement les paiements – qu’ils soient immédiats, différés ou fractionnés – avec leur système comptable, éliminant ainsi les saisies manuelles et réduisant les risques d’erreurs. Le suivi en temps réel des encaissements offre une visibilité accrue sur la trésorerie, permettant une anticipation efficace des flux financiers.

De plus, MY API facilite l’exportation des données financières vers les outils de comptabilité, simplifiant la gestion administrative. Elle offre également des fonctionnalités de recouvrement, en prenant en charge les démarches amiables ou judiciaires pour les honoraires impayés.

Vers une gestion prédictive, fluide et connectée

Les outils actuels ont déjà permis de franchir un cap important en matière d’automatisation et de centralisation. Mais les prochaines évolutions technologiques s’annoncent encore plus structurantes pour la gestion financière des cabinets médicaux.

L’intelligence prédictive ne se limitera plus à anticiper les retards de paiement. Elle permettra, par exemple, de modéliser la saisonnalité des consultations pour projeter la trésorerie à venir, ou de détecter les créneaux sous-exploités pour optimiser les agendas. Un praticien pourra être alerté qu’il risque un creux de revenus dans trois semaines, et recevoir une suggestion automatique de plages horaires à ouvrir.

Les solutions de paiement deviendront également plus personnalisées et contextuelles : un patient à risque d’impayé pourra se voir proposer un paiement en plusieurs fois, tandis qu’un autre aura accès à un règlement express via un portefeuille de santé numérique interopérable.

Par ailleurs, l’arrivée progressive de l’identité numérique de santé et des dossiers médicaux unifiés ouvre la voie à une gestion totalement intégrée entre soins, facturation et paiements. Les informations médicales, administratives et financières convergeront dans un environnement sécurisé, rendant les flux plus fluides, tant pour les praticiens que pour les patients.

Enfin, les cabinets pourront s’appuyer sur des tableaux de bord intelligents qui agrègeront données médicales, financières et relationnelles pour piloter l’activité dans une logique de performance globale : qualité des soins, satisfaction patient et viabilité économique réunies dans un même outil.

Il est toutefois essentiel que ces évolutions se développent dans le respect absolu de la confidentialité et de la protection des données personnelles, notamment celles de santé, conformément au RGPD et aux exigences spécifiques du secteur médical. La confiance des patients, comme l’intégrité du système de soins, en dépendent.

Pour approfondir l’état des lieux global de l’intelligence artificielle dans le secteur de la santé, vous pouvez consulter le rapport complet disponible ici : https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/etat_des_lieux_ia_en_sante.pdf