Récemment, la presse a relayé un fait divers glaçant aux États-Unis : le meurtre d’un PDG d’un des plus grands assureurs santé, suite à la colère populaire contre un système jugé injuste et inhumain. Ce geste extrême, bien que condamné, a libéré un torrent de haine et de frustration, révélant au grand jour la crise profonde de l’accès aux soins de l’autre côté de l’Atlantique. Ce drame est un signal d’alarme mondial. Pour MY HEALTHY, il nous rappelle l’importance de se battre pour que l’argent ne soit jamais un obstacle à la santé.

Le système de santé américain à l’épreuve de la rentabilité

Le système américain est souvent brandi comme l’archétype du système ultralibéral, et l’analyse de l’article des Échos confirme ce constat brutal. Les Américains paient le prix fort pour des résultats mitigés :

  • Des coûts hors de contrôle : Les États-Unis consacrent la part la plus élevée de leur PIB (près de 17,6 %) à la santé, mais leurs indicateurs sont inférieurs à ceux des autres nations industrialisées.
  • Le mur de la dette : Les coûts résiduels (le « reste à charge ») sont si élevés que près de 40 % des Américains sont endettés à cause de frais médicaux. Une hospitalisation ou un traitement lourd peut ruiner une famille entière.
  • L’ennemi désigné : La colère vise directement les assureurs privés. Ces entreprises sont accusées de restreindre la couverture et d’utiliser des algorithmes (intelligence artificielle) pour refuser systématiquement des remboursements, augmentant leurs profits au détriment de la santé des patients.

En somme, le système américain est avant tout un marché où la maladie est rentable et où la rentabilité passe avant la vie humaine. C’est ce déséquilibre qui a mené à une explosion de la colère sociale.

Le fossé transatlantique : la France face au mur des dépenses

Face à ce tableau sombre, il est intéressant de faire le parallèle avec la situation française, sans tomber dans l’excès.

Pourquoi la France n’est pas les États-Unis

En France, nous bénéficions d’un modèle social qui permet d’éviter les situations aussi catastrophiques qu’aux États-Unis. Nous avons la Sécurité Sociale, un système universel de base, complété par des mutuelles. Ce filet de protection garantit que, dans l’immense majorité des cas, personne n’est laissé sans soin en cas d’urgence vitale.

Quand le « reste à charge » fragilise les ménages

Toutefois, nous ne devons pas ignorer les signaux de tension. La hausse permanente et structurelle des frais de santé, en particulier ceux qui dépendent des organismes complémentaires (mutuelles et assurances), crée une pression toujours plus forte sur les ménages.

Cette pression se matérialise de plusieurs façons :

  • Augmentation des cotisations : Les prix des mutuelles augmentent plus rapidement que le revenu moyen, devenant une charge financière lourde et incompressible, surtout pour les retraités et les familles.
  • Soins coûteux repoussés : Face à un reste à charge trop élevé, les Français sont de plus en plus nombreux à renoncer ou à reporter des soins essentiels, notamment en optique, dentaire ou pour certaines consultations spécialisées (dépassements d’honoraires).
  • L’effet « petit crédit » : Les dépenses de santé non prises en charge peuvent forcer les ménages les plus fragiles à avoir recours au crédit à la consommation ou à des découverts bancaires, engendrant une spirale d’endettement.

Si la « colère » américaine se manifeste par un rejet violent du système, la pression française se traduit – pour le moment – par un renoncement silencieux aux soins. Le résultat est le même : une perte d’équité dans l’accès à la santé.

Notre engagement : des solutions concrètes pour l’équité des soins

Chez MY HEALTHY, si vous suivez nos analyses, ce thème est récurrent. Mais il est récurrent parce qu’il est impératif d’être astucieux et de continuer à se battre pour que les Français puissent continuer à se soigner et que l’accès aux soins soit un accès équitable pour tous.

Nous sommes convaincus que les initiatives gouvernementales, bien que nécessaires, ne suffiront pas à elles seules à absorber le choc de cette inflation structurelle des dépenses de santé.

Il faut trouver des alternatives pratiques, concrètes, qui apportent une bouffée d’air frais aux praticiens comme aux patients. C’est pourquoi nous militons pour que des solutions concrètes soient mises à disposition :

  • Pour les patients : Les solutions de paiement différé ou de paiement en plusieurs fois représentent une réponse immédiate et concrète. Elles permettent de lisser la dépense sur plusieurs mois, rendant abordables les soins qui auraient été autrement reportés.
  • Pour les praticiens : Ces solutions permettent de garantir l’accès au soin pour tous leurs patients sans impacter leur trésorerie ni leur facturation, renforçant ainsi la relation de confiance et l’éthique médicale.

L’enjeu n’est pas seulement économique ; il est sociétal. Lutter contre le renoncement aux soins, c’est préserver la santé de la nation et l’esprit de solidarité qui fonde notre modèle social.