Un espace partagé, une responsabilité individuelle à organiser
La dynamique des cabinets partagés et pluridisciplinaires s’impose comme une réalité de terrain pour de nombreux praticiens de santé. Que ce soit entre un chirurgien et un anesthésiste, un psychologue et un orthophoniste, ou encore entre un naturopathe et un kinésithérapeute, la mutualisation d’un espace de consultation offre des avantages évidents : partage des coûts, meilleure coordination des soins, attractivité renforcée pour les patients.
Mais en pratique, cette organisation collaborative soulève une difficulté récurrente et souvent sous-estimée : la gestion des paiements, et plus précisément, l’encaissement des actes réalisés par des praticiens distincts. Lorsque plusieurs professionnels partagent un même lieu – et parfois les mêmes outils – la question de l’encaissement des professionnels de santé devient vite un enjeu critique, à la fois opérationnel, juridique et relationnel.
Les erreurs d’encaissement les plus fréquentes à éviter
Les sources de confusion sont nombreuses dans un cabinet où cohabitent plusieurs praticiens. Il arrive, par exemple, qu’un patient paie au mauvais interlocuteur, pensant s’adresser à l’ensemble du cabinet. Dans un cabinet de groupe réunissant un ostéopathe, un dentiste et une psychomotricienne, un simple oubli d’identification sur un terminal de paiement partagé peut suffire à générer une erreur de répartition.
Autre cas courant : la secrétaire du cabinet encaisse pour le compte de plusieurs praticiens, sans procédure claire ni outil différencié. Résultat : une comptabilité floue, des erreurs de déclaration, voire des tensions entre confrères. Ces situations, bien que fréquentes, peuvent à terme nuire à la relation patient-praticien, tout en exposant les professionnels à des erreurs fiscales ou à des incompréhensions administratives.
Un cadre juridique clair à respecter par chaque praticien
Il est important de rappeler que chaque praticien de santé exerçant en libéral est juridiquement responsable de ses propres encaissements. Même dans le cadre d’un cabinet pluridisciplinaire ou d’un espace de santé partagé, les actes doivent être facturés et encaissés par le professionnel qui les réalise, au nom de sa propre structure.
En France, il n’est pas autorisé d’encaisser pour le compte d’un confrère, sauf si un mandat explicite ou un contrat d’association le prévoit. En l’absence d’un tel accord, toute confusion dans les flux financiers peut être sanctionnée en cas de contrôle URSSAF ou fiscal. Le recours à des comptes bancaires distincts, des systèmes de suivi nominatifs et des justificatifs détaillés est donc non seulement recommandé, mais indispensable pour rester conforme à la réglementation.
Des outils pensés pour la collaboration entre praticiens
Pour répondre à ces enjeux spécifiques, MY HEALTHY a des solutions adaptées aux besoins des cabinets pluridisciplinaires.
Concrètement, chaque professionnel – qu’il soit orthophoniste, dermatologue ou ostéopathe – peut encaisser depuis un point unique, ordinateur, avec son compte, tout en gardant une traçabilité parfaite de ses transactions. Le praticien peut déléguer son compte à l’assistante ou la secrétaire pour l’encaissement. L’application facilite la ventilation des recettes, limite les risques d’erreurs et simplifie les déclarations comptables ou fiscales. C’est aussi un vrai gain de temps, notamment lorsqu’un cabinet comprend une dizaine de praticiens et secrétaire(s) ou plus.
En complément, MY HEALTHY s’intègre facilement à l’environnement numérique existant du cabinet. Cette capacité à simplifier la gestion des paiements dans les cabinets médicaux contribue à apaiser les relations entre praticiens, tout en offrant plus de lisibilité aux patients.
À l’étranger, des modèles collectifs inspirants mais encadrés
Si la question de l’encaissement multi-praticiens reste sensible en France, certains pays ont adopté des approches structurées et inspirantes. Au Québec par exemple, de nombreux cabinets multidisciplinaires fonctionnent sur un modèle intégré, dans lequel le cabinet est une entité juridique unique qui facture au nom collectif et redistribue ensuite les honoraires selon une clé de répartition interne.
En Belgique, certains centres de santé mutualistes utilisent un modèle forfaitaire où le paiement est globalisé, quel que soit le professionnel consulté. Ce type d’organisation suppose toutefois une structure collective formelle et ne s’applique pas aux professionnels exerçant en toute indépendance.
Ces modèles ne sont pas directement transposables au cadre libéral français, où chaque praticien reste maître de sa facturation. Mais ils montrent qu’il est possible, avec les bons outils et une gouvernance claire, de rendre l’expérience fluide pour tous, sans compromettre la sécurité juridique ou la responsabilité individuelle.
Travailler ensemble, c’est aussi encaisser intelligemment
Partager un espace de soins, c’est partager bien plus qu’un local : c’est organiser ensemble des flux, des outils, des règles… et donc aussi, des paiements. Pour les cabinets pluridisciplinaires, une gestion rigoureuse des encaissements n’est pas seulement une exigence administrative : c’est un pilier de la confiance entre praticiens, et entre professionnels et patients.
Des solutions existent pour répondre à ces enjeux avec clarté et professionnalisme. L’enjeu n’est pas seulement technique : il est relationnel, éthique et organisationnel. En repensant l’encaissement comme un processus collectif structuré, les praticiens – qu’ils soient psychologue, chirurgien, sage-femme ou naturopathe – peuvent exercer en toute autonomie, tout en préservant l’harmonie de leur pratique en groupe.
Pour aller plus loin sur l’exercice coordonné et découvrir les dispositifs de soutien à la pratique en équipe, vous pouvez consulter cette page dédiée de l’URPS Médecins Île-de-France, qui recense les aides disponibles pour les praticiens souhaitant exercer en structure pluriprofessionnelle.
Laisser un commentaire