Le financement des soins est une préoccupation majeure en France. Alors que le débat sur la hausse des complémentaires santé pour l’année 2026 est dans tous les esprits, une autre réalité pèse lourdement sur le budget des ménages : les frais de santé directs. et notamment les dépassements d’honoraires.

L’impact financier des dépassements d’honoraires

L’analyse menée par le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM) met en lumière un phénomène dont l’ampleur ne cesse de croître : les dépassements d’honoraires ont  représenté une charge de 4 milliards d’euros pour les patients en 2024. Ce montant colossal illustre la difficulté croissante pour les ménages français d’accéder à certains spécialistes ou à des soins techniques, même avec une bonne couverture complémentaire. Le sujet des dépassements d’honoraires n’est donc pas qu’une question de négociation tarifaire ; c’est un problème de santé publique qui influence la décision du patient de consulter ou non, qu’il s’agisse d’un rendez-vous chez un chirurgien, un dentiste ou un prothésiste.

Comprendre les dépassements d’honoraires

L’Assurance maladie fixe pour chaque acte un tarif conventionné. Dès qu’un médecin facture au-delà de ce montant, la différence devient un dépassement d’honoraires, partiellement ou totalement à la charge du patient. Ces pratiques concernent surtout les médecins de secteur 2 et 3, qui peuvent librement fixer leurs prix. Le rapport montre que 56 % des spécialistes exercent désormais en secteur 2, contre 37 % en 2000. Trois quarts des jeunes praticiens s’y installent, ce qui confirme une tendance durable. Résultat : les actes au tarif opposable se font plus rares et les patients paient plus souvent des sommes importantes. Pour une prothèse totale de hanche, près d’un patient sur deux paie un dépassement, en moyenne 630 euros, et plus de 1 000 euros pour certains.

L’étude souligne notamment que ces montants, bien que légaux et parfois nécessaires pour la qualité des soins, se concentrent dans certaines spécialités et régions, accentuant les disparités. Pour le patient, cela se traduit par une somme importante à débourser, souvent imprévue, ce qui peut engendrer un renoncement aux soins ou encore des impayés pour le praticien de santé.

Régulation et gestion : quelles solutions pour le reste à charge ?

Face à ce constat, les pouvoirs publics et les assureurs cherchent des solutions pour encadrer ces pratiques, notamment par la négociation conventionnelle. Cependant, en attendant une régulation structurelle qui prendra du temps, des solutions immédiates et concrètes existent pour gérer l’impact du reste à charge au niveau du cabinet médical ou de la structure de soins.

Le rôle de la complémentaire santé est souvent – et à juste titre – évoqué comme rempart, mais voici d’autres pistes de solutions, notamment dans la gestion des flux financiers, qui ne sont pas toujours citées :

  • Privilégier les médecins de secteur 1, qui appliquent les tarifs conventionnés.
  • Consulter, à défaut, des médecins de secteur 2 ayant signé l’OPTAM, qui s’engagent à modérer leurs tarifs.
  • Respecter le parcours de soins coordonné en déclarant un médecin traitant, afin de bénéficier du taux de remboursement maximal.
  • Optimiser la facturation : Utiliser des outils pour une estimation précise et transparente du reste à charge dès le devis, permettant au patient de se préparer financièrement.
  • Améliorer l’information patient : S’assurer que le patient comprend bien les raisons du dépassement, ce qui renforce la confiance et réduit les contestations, un point essentiel pour un masseur ou un kiné libéral par exemple.
  • Sécuriser de l’encaissement : Adopter des solutions monétiques qui garantissent le règlement du professionnel sans attendre que le patient avance la totalité des frais et sans prendre de risque d’impayé.

Un symptôme d’un modèle sous tension

Cette inflation des dépassements d’honoraires révèle les limites du modèle de financement actuel, fondé sur le paiement à l’acte. Certains spécialistes y recourent pour compenser la faiblesse des tarifs conventionnés, notamment dans les zones urbaines où les charges sont élevées. Cela questionne la place des complémentaires santé, mais aussi la pertinence de nouveaux modèles de rémunération, comme le paiement à la performance ou les forfaits globaux.

MY HEALTHY : faciliter le paiement pour garantir l’accès aux soins

Face à ces inégalités d’accès aux soins, MY HEALTHY contribue, à son niveau, à les réduire en proposant des solutions de paiement de santé plus flexibles et souples. Nous sommes convaincus que la solution financière doit faire partie intégrante du parcours patient, agissant comme un facilitateur, et non un frein.

Le professionnel de santé — qu’il soit dentiste, chirurgien ou tout autre praticien — a besoin d’assurer sa trésorerie et de se concentrer sur son cœur de métier. Le patient, lui, doit pouvoir accéder aux soins sans stress financier. C’est pourquoi nous avons développé des services innovants qui répondent directement à l’enjeu des dépassements d’honoraires et du reste à charge :

  • Le paiement fractionné (ou BNPL) : il permet d’étaler la dépense sur plusieurs mois pour les montants importants, rendant des soins coûteux, comme certains actes de prothésiste ou de chirurgie, immédiatement abordables.
  • Le paiement différé : il donne un délai supplémentaire au patient pour réunir la somme, ou pour attendre le remboursement de sa mutuelle, sans que le praticien n’ait à gérer ce délai.

En sécurisant la transaction et en offrant de la souplesse, ces solutions réduisent le risque d’impayés pour les professionnels tout en encourageant le patient à maintenir la continuité de son parcours de soins.

L’enjeu des dépassements d’honoraires est loin d’être réglé. Il nécessite à la fois des réformes structurelles et des solutions pratiques de gestion au quotidien. En tant que praticien de santé, l’adoption d’une solution d’encaissement flexible et responsable est une des manières d’assurer la pérennité de votre activité et de garantir un accès aux soins juste pour vos patients.

Pour découvrir l’intégralité du constat et de l’analyse de Selectra, vous pouvez consulter l’article d’origine : Dépassements d’honoraires : 4 milliards d’euros en 2024, évitables ou pas.