Dans le cadre de leur activité, de nombreux praticiens de santé – qu’ils soient hypnothérapeutes, ostéopathes, ou encore masseurs bien-être – proposent des soins dits « hors nomenclature », c’est-à-dire non remboursés par l’Assurance maladie. Si ces soins répondent à une vraie demande des patients, ils peuvent aussi engendrer des hésitations, voire des refus de paiement. Pour lever ces freins, instaurer un cadre de paiement clair, souple et rassurant est essentiel.
Des exemples concrets de soins non remboursés
Les soins hors nomenclature concernent une large part des pratiques de santé complémentaires. Ils ne figurent pas dans la nomenclature de l’Assurance maladie, ce qui signifie qu’ils ne donnent lieu à aucun remboursement, sauf éventuel soutien par une complémentaire santé.
Voici quelques exemples fréquemment rencontrés :
- Consultations de naturopathie, de réflexologie ou de médecine traditionnelle chinoise
- Séances d’hypnose, de sophrologie ou d’EMDR
- Actes esthétiques non médicaux réalisés par un dermatologue (ex : peeling, laser anti-taches)
- Bilan diététique personnalisé chez un nutritionniste hors parcours de soins
- Massages bien-être ou accompagnements post-traumatiques
Ces soins répondent souvent à une recherche de mieux-être global ou d’accompagnement personnalisé, mais leur caractère non remboursé impose aux patients de les financer intégralement.
Les freins au paiement : comprendre les réticences des patients
Même lorsque le soin est désiré ou recommandé, son coût à la charge exclusive du patient peut générer des doutes ou des frustrations.
Plusieurs freins se manifestent :
- L’absence de prise en charge peut être perçue comme un désengagement des autorités de santé.
- Le coût total élevé de certaines thérapies longues peut freiner l’engagement initial.
- Un manque d’information claire sur le tarif et les modalités de paiement peut générer de la méfiance.
Les praticiens de santé doivent donc anticiper ces freins, non pas en les minimisant, mais en y répondant avec pédagogie, flexibilité et transparence.
Des solutions souples pour lever les freins : paiement différé et fractionné
Pour accompagner au mieux leurs patients, de nombreux praticiens mettent en place des solutions de paiement adaptées à leurs réalités financières. Celles-ci permettent de sécuriser l’encaissement tout en facilitant l’accès aux soins.
Paiement différé
Le paiement différé consiste à permettre au patient de régler sa séance à une date ultérieure fixée d’un commun accord. Cela peut s’appliquer à un suivi sur plusieurs séances ou à une première consultation onéreuse. Un accord formel ou informel (mail, SMS, fiche de rendez-vous) suffit à cadrer cette option.
Paiement fractionné
Plus souple encore, le paiement fractionné permet d’étaler le règlement en plusieurs fois, souvent sans frais. De plus en plus de praticiens intègrent cette option via des outils simples et sécurisés. Cela permet d’alléger la charge perçue du coût, tout en garantissant le paiement.
Rassurer le patient : une opportunité pour créer un lien durable
Instaurer un climat de confiance est fondamental dans la relation thérapeutique. La question du paiement, trop souvent reléguée au second plan, fait pourtant partie intégrante de cette relation.
Proposer des solutions de paiement flexibles, afficher clairement les tarifs, expliquer dès la prise de rendez-vous ce qui est pris en charge (ou non) : autant d’éléments qui rassurent le patient et lui montrent que le praticien est à l’écoute de ses contraintes.
En humanisant cette dimension financière, on valorise également la pratique. Le patient se sent respecté dans son choix de soin, et cette transparence contribue fortement à sa fidélisation.
Encaissement et cadre légal : ce que dit la loi
Les praticiens de santé peuvent parfois s’interroger sur ce qu’ils ont le droit de faire ou non en matière d’encaissement. Voici les grandes lignes, résumées simplement :
- Il est autorisé de demander un acompte ou un paiement en avance, à condition que cela soit clairement indiqué au patient.
- Un praticien peut proposer un règlement en plusieurs fois, tant qu’il ne pratique pas d’intérêt ou qu’il ne dépasse pas les seuils du Code de la consommation.
- En cas d’impayé, le praticien dispose de recours légaux (relance, recouvrement, etc.).
Pour mettre toutes les chances de son côté, un professionnel peut aussi consulter notre article pour apprendre à réduire les impayés.
Les soins non remboursés sont appelés à prendre une place croissante dans les parcours de santé personnalisés. Pour les praticiens – qu’ils soient sophrologues, psychopraticiens, diététiciens ou massothérapeutes – il est essentiel de sécuriser leur modèle économique, tout en restant à l’écoute des réalités des patients.
En adoptant une approche transparente et bienveillante, en proposant des modalités de règlement souples, et en s’appuyant sur un cadre juridique clair, les praticiens peuvent transformer un point de friction en levier de fidélisation et de professionnalisation.
👉 Pour mieux comprendre quels soins sont remboursés ou non par l’Assurance maladie, consultez ce dossier de référence sur le site assurancesmaladie.fr.
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